[La scène Hardcore de Québec (1 de 3)]
La naissance d'une sous-culture: Le premier contact avec le Hard
Par Simon Robidoux, alias Merkurius - 01 octobre 2009Ma première série de chroniques constituera une sorte de mémoire personnel sur la naissance de la scène hardcore dans la ville de Québec.
Nous sommes en octobre de l'an 2000. Pour la première fois de ma vie, je mets les pieds dans un événement rave. C'est l'Halloween, j'ai 17 ans, le party se nomme « Black Magic ». Il y a une salle Hard (Techno, Trance, Acid), une salle House et plus de 1500 personnes selon mes souvenirs. Ça résume bien le genre d'événement de l'époque où les DJ A.R.D. et les Peakafeller de ce monde sont de véritables idoles pour les amateurs de musique électronique.
Les gros raves pullulent; chaque mois, ou presque, on assiste à des événements dépassant le cap des 1000 participants. Le Trance, le Techno, le Hard-Techno et le Acid Techno sont à l'honneur. Le House aussi l'est, évidemment. Il faut se rappeler qu'à cette époque, la scène rave, bien que très forte, n'était malheureusement pas très variée sur le plan musical.
C'est dans ce contexte que je découvre les différents styles musicaux électroniques et, déjà, j'ai un penchant pour ce qui « bûche ». Le son Acid-Techno (un des rares genres de musique électroniques qui est aujourd'hui disparu de la carte) ainsi que celui du Hard-Trance me stimulent particulièrement.
Par la suite, des amis me font découvrir un nouveau son; plus cru, plus brutal, et surtout plus rapide. Le Hardcore était parvenu à mes oreilles pour la première fois grâce aux compositions énergiques d'artistes comme Omar Santana ou Manu Le Malin.
Plus tard, je me souviens être véritablement tombé en amour avec le Hardcore grâce à deux pièces de Lenny Dee : « Forgotten Moments » ainsi qu'une collaboration avec DJ Paul, « Make It Fucking Louder ». Il était maintenant clair pour moi que ce style était simplement génial, même si pratiquement inconnu à Québec.
Les premiers pas
Au cours des mois qui suivirent, j'ai fait l'achat de tables tournantes et de vinyles Hardcore. Malgré mon enthousiasme à vouloir devenir le premier DJ Hardcore de Québec, je trouvais bien triste d'être le seul véritable accroc de ce genre dans la région.
Ce n'est que plus tard, à l'été 2001, que le hasard me mit alors en contact avec deux autres braves gens qui se trouvaient alors exactement dans la même situation que moi : Philippe (alias Volkano) ainsi que Julien (alias Stoekiometraks.
Bien que nous étions très différents tous les trois, le destin nous avait réunis. Nous avions une passion commune, et plus important encore, nous partagions le même rêve un peu fou et irréaliste de faire naître à Québec une nouvelle sous-culture musicale.
Rien ne pouvait alors nous arrêter.
À suivre....
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