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3%
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10%
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16%
Chiptune / 8 bit / Lo-fi
13%
Votes totaux : 31

[La scène Hardcore de Québec (2 de 3)]

La naissance d'une sous-culture: Kanibalz

Flyer Let The Invasion Begin

À l’été 2001, le hasard m’avait réuni avec Volkano et Stoekiometraks, deux braves gens qui comme moi s’étaient récemment mis au mixage de vinyles d’un style musical peu orthodoxe à l’époque : le Hardcore.

Nous partagions le rêve de lancer une révolution des plus bruyantes sur la scène de la musique électronique de Québec. Nous étions motivés et définitivement prêts à nous battre pour notre cause. Mais est-ce que trois jeunes DJs sans véritable expérience pouvaient vraiment y arriver?

Débuts difficiles

Au commencement, nous ne savions pas vraiment par où commencer. Notre but premier était de convaincre certains promoteurs d’événements de nous laisser la chance de démontrer notre savoir-faire. Puisque nous n’étions pas des DJs reconnus et que nous étions très jeunes (Volkano et moi n’avions que 18 ans, Stokyo lui n'en avait que 17), il était dur de paraître crédibles. Mais le plus grand défi était d’un tout autre ordre.

Comme je l’ai mentionné dans la première partie de cette chronique, la scène rave à cette époque était très fertile, mais la diversification musicale demeurait cependant limitée. Quant à lui, le Hardcore sous toutes ses formes était carrément inexistant. De par son tempo rapide et ses sonorités agressives, le style était marginalisé par plusieurs, pour ne pas dire carrément dénigré.

Un travail de séduction et d’éducation s'avérait alors nécessaire. Je me souviens avoir fait des pieds et des mains pendant des mois pour démocratiser le Hardcore du mieux possible. Enregistrement et distribution de démos, promotion de la musique sur internet, établissement de contacts avec les intervenants de la scène hardcore montréalaise.

C’est aussi à cette époque que je fis connaissance avec Cyre. Ayant entendu parler de nos efforts pour développer une scène hardcore à Québec, il désirait nous apporter son appui, en particulier pour ce qui concernait les sonorités happy hardcore. Plusieurs raveurs nous ont également apporté un support extraordinaire dans notre quête, et il était clair que tous ces efforts investis ne pouvaient pas demeurer vains bien longtemps.

L’invasion commence

Puis un jour, un promoteur d’événements hardcore de Montréal me contactait pour un projet spécial. Il désirait organiser un party nommé "Let The Invasion Begin" ici à Québec. La date était fixée pour le 21 décembre 2001. Nous étions emballés, surtout que Volkano, Stoekiométraks, Cyre et moi-même étions de la programmation des DJs, aux côtés de plusieurs autres de Montréal. Puisque le promoteur en question vivait dans la métropole, il avait besoin d’aide sur le terrain. Volkano et moi nous sommes alors improvisés apprentis collaborateurs afin de l’aider dans ses démarches, tant au niveau de la logistique que de la promotion.

Puis, le drame. Quelques semaines avant l’événement, le promoteur laissait tout tomber. Notre rêve était brisé, et les gens qui attendaient le party avec impatience étaient également très déçus.

Cependant, nous ne voulions pas reculer. À la fois instruits et inspirés par l'expérience de promoteurs en herbe des dernières semaines, Volkano et moi prîmes alors une importante décision: fonder notre propre organisation de gestion d'événements hardcore. Nous l'ignorions à l'époque, mais ce choix s'avérerait crucial pour l'avenir du Hardcore à Québec.

Kanibalz était né.