[Mode rave]
Défilé de mode Daisy's Spirit à Fashion Garden [2011-03-25]
Par Julien Daigneault Boucher, Datagram Radio - 23 mars 2011Ce vendredi 25 mars à Montréal, l'événement rave Fashion Garden sera l'hôte du lancement de Daisy's Spirit, la première ligne de vêtements rave et club de la jeune designer Joani Cormier. Tout au long de la soirée, les modèles défileront dans plus d'une trentaine d'ensembles sur fond de Happy Hardcore, de Drum&Bass et de Dubstep.
Joani Cormier confectionne des ensembles de soirées raves excentriques et colorés depuis ses premiers partys en 2002. Candy raveuse dans l'âme et passionnée de couture, elle a décidé de lancer sa propre ligne pour tenter de remplir le vide laissé par la quasi-absence de vêtements raves sur le marché.
«Le rave gear est difficile à trouver», se désole la jeune diplômée de 23 ans en dessin de patron de l'École des métiers des Faubourgs-de-Montréal. Elle se souvient de l'époque où l'on pouvait se procurer les énormes chaussures Swear en boutique, une époque où le style des raveurs n'était pas «mis de côté» comme il l'est aujourd'hui. Selon elle, «il y a toujours une demande pour les vêtements raves. Les gens en commandent sur Internet ou récupèrent les kits des vieux raveurs».
Une ligne pour les raveuses et raveurs...
Forte d'une formation pour femmes entrepreneures complétée cet hiver, Joani a décidé de lancer sa ligne de vêtements raves Daisy's Spirit (ou D. Spirit) avec le souci de la vie de tous les jours. Comme marque de commerce, elle tient à intégrer des éléments raves sur des vêtements normaux afin de les rendre agréables à porter en tout temps. «Je ne veux pas que les raveurs se sentent inconfortables pour rien», mentionne-t-elle.
«Ne pas être capable de trouver les vêtements que l'on veut, c'est dommage. Ça fait sentir différent pour rien. Si les vêtements raves étaient plus accessibles et que les gens en portaient plus, ils seraient plus à l'aise avec leur style», soutient-elle.
«Ce n’est pas parce qu'on s'habille avec des affaires fuckées et du poil qu'on est des drogués. […] On aime juste la musique électronique», revendique la jeune femme. Elle fustige du même élan les préjugés liant musique électronique et drogue: «On peut aimer prendre de la drogue dans les raves, mais on est pas des junkies pour autant! Est-ce que tu deviens alcoolique parce que tu aimes le Rock», questionne-t-elle.
Pour créer, la jeune designer laisse l'inspiration lui venir à travers la musique rave comme le Happy Hardcore, le Drum&Bass et le Jungle. «C'est le bon style de musique pour le bon style de vêtement», assure-t-elle. Beaucoup d'idées lui viennent aussi lors de séances de magasinage de tissus ou lorsqu'elle est mise au parfum des besoins vestimentaires de son entourage.
...une autre pour les danseuses nues
Joani développe aussi ce qu'elle appelle son «petit dada», c'est-à-dire une ligne de vêtements pour danseuses nues. Cette collection nommée Daisy's renvoie à son propre pseudonyme lorsqu'elle danse nue. La jeune femme assure que son expérience dans le domaine lui permet de donner style et qualité à ses ensembles et à ceux de ses consoeurs.
«À chaque fois que je regarde pour acheter ce type de vêtement […] il y a toujours une petite affaire, explique-t-elle. Une couture est mal faite, un tissu pique ou se délave, etc.. C'est bien maudit lorsque tu portes deux petits morceaux de linge et qu'ils te piquent», lance-t-elle en riant.
La jeune entrepreneure souligne les similarités entre les vêtements de rave féminins et ceux des danseuses nues. Dans les deux cas, elle explique qu'ils doivent être confortables pour danser et lorsqu'il fait chaud. Ils doivent aussi répondre aux lampes UV. «En gros, je descends les jupes d'un pouce pour les raveuses et j'enlève le poil pour les danseuses», illustre-t-elle.
La jeune femme pleine d'énergie n'a pas honte de dire qu'elle danse nue. Elle parle d'assumer pleinement ses envies malgré l'adversité. Également barmaid et serveuse à ses heures, Joani ne regrette rien de son parcours actuel. Elle considère même «avoir bien joué ses pions» jusqu'à maintenant.
Elle planifie d'ailleurs organiser deux autres événements mode d'ici six mois; l'un dans un club de danseuses pour y présenter Daisy's et l'autre sous une formule cocktail afin d'exhiber les deux lignes au grand public.
Pour le lancement de vendredi, trop peu de vêtements masculins étaient disponibles. Seule la gamme féminine sera disponible à la table d'exposition. «Les vêtements pour gars s'en viennent», souligne Joani qui vise à terme une garde-robe plus équilibrée.
Seront aussi présents à Fashion Garden Audrey Larochelle et son kiosque LEGOcentrik ainsi que Lindsay Giberson qui vous proposera des bijoux faits à partir de matériel recyclé.
Organisé par les productions Pink Popo, Fashion Garden fera péter la musique de:
- KURSE (Drum&Bass)
- WALLY (Dubstep)
- NITROUS (Drum&Bass)
- MATRICKS (UK Hardcore)
- TIPSY T (Happy Hardcore)
- DEADFUNK (UK Hardcore)
- DIALECT (Dubstep)
- HOST ONE (Drum&Bass)
- DISARRAY (Dubstep)
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Wow je trouve ça malade comme
Wow je trouve ça malade comme projet. Je me suis batît mon propre style avec les trucs du bord mais c'est pas toujours facile de s'exprimer côté vestimentaire quand toutes les boutiques arbore des vêtements «normaux» si jpeux me permettre le terme. Si seulement j'pouvais venir voir ça! rave on ^^ !